À travers un communiqué de presse, la Coalition des actions citoyennes Wakit Tamma section politique exprime son inquiétude face à la « multiplication » des disparitions forcées au Tchad. Selon elle, la dernière en date, celle du Dr Mahamat Moussa Hilaïwiou, géologue et enseignant à l’université de N’Djamena, soulève de sérieuses interrogations sur la sécurité des citoyens, même lorsqu’ils sont en mission officielle.
« Mais le cas du Dr Hilaïwiou n’est malheureusement pas isolé. Depuis les événements sanglants du 20 octobre 2022, des dizaines de jeunes manifestants arrêtés n’ont jamais été revus. Le silence qui entoure leur sort est un affront à leurs familles et à l’ensemble du peuple tchadien. Plus de quinze ans après, le cas emblématique d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, figure de l’opposition disparue en 2008, reste également non élucidé. » Souligne le communiqué de presse.
Pour Wakit tamma section politique, ces cas reflètent un système de gouvernance marqué par « l’opacité, l’impunité et l’indifférence à la vie humaine. »
Par ailleurs, elle demande au gouvernement de donner des informations claires sur le sort du Dr Mahamat Moussa Hilaïwiou, de publier une liste exhaustive des personnes arrêtées le 20 octobre 2022 et fournir des nouvelles de leur situation et de s’engager à faire toute la lumière sur les disparitions politiques, y compris celle de Ibni Oumar Mahamat Saleh, dans un délai d’une semaine.
À défaut, Wakit Tamma section politique menace d’entamer, dès la semaine prochaine, des actions d’envergure sur tout le territoire national et au sein de la diaspora tchadienne pour faire pression sur les autorités pour qu’elles assument leurs responsabilités.
