Élections municipales de décembre 2024 : l’ANGE défend honorablement sa crédibilité face à deux (2) faits graves opérés par la Cour Suprême sur fond de trafic d’influence ? En avril 2021, le décès tragique du Marechal du TCHAD a enclenché une transition institutionnelle qui a conduit aux élections présidentielles débouchant elles mêmes sur l’élection de Mahamat Idriss Deby investit le 23 mai 2024. Comparativement aux transitions malienne et burkinabé, le TCHAD a démontré sa résilience, son attachement à la paix mais aussi et surtout l’efficacité de ses institutions dont L’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) présidée par le Magistrat Ahmed BARTCHIRET (décret N°0054/PT/2024 de ce 30 janvier 2024). Les électeurs tchadiens seront à nouveau appelés aux urnes en décembre prochain pour élire leurs députés et Maires. Dans cette optique l’ANGE a publié courant novembre 2024 les listes provisoires des candidats désignés par les différents partis politiques dans l’attente de la publication des listes définitives. C’est ainsi que le 26 novembre 2024 dernier, la Cour Suprême du TCHAD a rendu public les listes “définitives” des candidats aux élections communales du 29 décembre. Dès la publication des voix s’étaient levées pour dénoncer deux (2) faits graves opérés par la Cour Suprême sur les listes de plusieurs communes, probablement sur fond de trafic d’influence qu’une souhaitable enquête devrait élucider. En effet, pour la commune d’Abéché dans la Province du Ouaddai, pour ne citer que cet exemple, (1) le retrait du nom de la tête de liste du MPS pour les élections communales et son remplacement par une personne dont le nom ne figure ni sur la liste d'investiture du Parti ni sur la liste provisoire de L'ANGE suivi de (2) la manipulation de l’ordre des candidats retenus sur la liste du MPS pour la commune d’Abéché et publiée provisoirement par l’ANGE, constituent deux (2) faits extrêmement graves qui posent clairement des questions de probité et de crédibilité de la Cour Suprême. Bien évidemment, face aux agissements indignes de la Cour Suprême, l’ANGE à travers son président Ahmed BARTCHIRET, par ailleurs Magistrat et ex-président de la même Cour, a pesé de tout son poids pour préserver l’intégrité de ladite liste pour la commune d’Abéché. Il en était de même pour les autres listes tripatouillées par la Cour Suprême au risque d’entacher la crédibilité du processus électoral encours. Tout l’honneur revient au grand commis de l’état Ahmed BARTCHIRET quand le Sieur Samir ADAM ANNOUR sacrifie son honneur et décime la crédibilité de l’institution dont il est le premier président pour le vil prix d’un plausible trafic d’influence vers lequel pencherait l’analyse mais qui reste difficile à prouver faute d’enquête sur le sujet à ce stade. Toutefois, trois (3) points de vue se dessinent à l’horizon des élections législatives et communales de décembre prochain : 1- D’abord, au regard de la position de l’ANGE pourrions nous déduire que cela annonce-t-il à suffisance la probité de l’Agence et la transparence des élections qu’elle compte organiser ? C’est en tous cas, l’espoir de plus d’un tchadien et les raisons d’y croire sont nombreuses. Il revient alors au Président de la République de réconforter l’ANGE dans ses positions jusqu’au bout du processus et aux citoyens d’accorder leur confiance à l’Agence. Les conditions d’organisation des ces élections à l’ère du tout numérique traduites manifestement par l’éveil des citoyens reflèteront la maturité de la démocratie au TCHAD ; 2- Ensuite, au regard des agissements indignes de la Cour Suprême tout laisse supposer en revanche que le Président de la République prenne ses responsabilités à l’effet de préserver la crédibilité de l’une des plus hautes institutions de la République. Dans ce cas précis, les citoyens attendent des actions immédiates visant à démanteler les réseaux de faussaires de tous bords permettant à l’ANGE de mettre un terme au processus entamé en avril 2021 et ce, dans le grand respect des institutions de la République. 3- Enfin, au regard des attentes des citoyens et des candidats, il est grand temps de faire confiance à la démocratie et aux institutions pour qu’une nation juste, paisible et prospère émerge grâce à l’action de chacun d’entre nous et dans le respect mutuel des règles du “jeu” démocratique. Les dirigeants et les citoyens ont montré une attitude véritablement résiliente face aux crises institutionnelles qu’allait provoquer l’entrée de notre pays en transition au point que le TCHAD symbolise aujourd’hui un creuset de stabilité, montrant la voie aux pays voisins et ceux du Sahel. Promouvoir la justice, agir efficacement, consolider la Paix et la Stabilité...constituent les actions patriotiques du moment contribuant sans nul doute à améliorer les indicateurs de Développement. Dans cette quête, ne serait-il pas indiqué que les pratiques politiques malsaines, la tolérance de l’injustice, y compris par les esprits tordus parmi les hauts fonctionnaires de l’État, et surtout les agissements de sabotage du processus électoral soient empêchés par tous les moyens et à tous les niveaux ? Khalid FADOUL DOUTOUM
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