« L’arrogance persistante de cet ex-politico-militaire devenu par accident de l’histoire Ministre de l’Aménagement du Territoire ne cesse de choquer. Après avoir tenu des propos déplacés contre la population du 9e arrondissement à propos de la digue, puis contre celle de Mandjafa, le voilà maintenant qui s’en prend à la langue arabe avec un mépris inacceptable.
Monsieur Halata, votre présence au gouvernement relève peut-être d’un accident de l’histoire, mais cela ne vous confère aucune légitimité pour rabaisser une langue nationale. L’arabe n’est ni une langue de rue, ni le monopole d’un groupe ou d’une religion. C’est une langue vivante, un vecteur d’identité, un patrimoine national et mondial que nous défendrons avec fermeté.
Pire encore, votre mépris affiché envers les journalistes tchadiens est tout aussi grave. Ces hommes et femmes, qui exercent souvent dans des conditions difficiles, sont les piliers de la démocratie. Sans la presse, il n’y a ni transparence, ni redevabilité, ni liberté d’expression. Ce harcèlement verbal et ce mépris constant à leur égard doivent cesser immédiatement.
Dans un pays qui respecte ses institutions, un tel comportement vous aurait déjà coûté votre poste. Mais nous sommes là pour rappeler que la dignité des citoyens, la richesse des langues nationales et la liberté de la presse ne sont pas négociables. »
Zakaria Adam Zakaria, Coordonnateur National de la Coalition des Actions Citoyennes Wakit Tamma, section politique.